TOLULOPE AJAYI
BIO
Tolulope Ajayi est un réalisateur de films et d’émissions de télévision, un producteur et un professionnel de la création. Il travaille dans la publicité depuis 22 ans pour des agences telles que SO&U SAATCHI &SAATCHI et INSIGHT PUBLICIS à Lagos. Il a commencé sa carrière en tant que réalisateur sur Tinsel de MNET (2008) et a travaillé sur d’autres séries- NDANI’s Gidi Up, Ebony LifeTV’s- Paradise Way MTV SHUGA Saison 6 (2017) & 7 (2019). Les films de Tolu explorent un large éventail de questions sociales et humaines et ont été salués par la critique et reconnus. Son court métrage The Encounter, qui raconte la guerre du Biafra, a remporté le prix du meilleur son de l’AMVCA en 2017 et la sélection du jury de l’AFRIFF en 2010. Closed, un court métrage décrivant le voyage d’un jeune homme vers l’illumination, a remporté la Loerie de bronze en 2018. Thirst, une parabole sous-marine, a été finaliste au We Art Water Film Festival, en Espagne. Training Day a remporté le prix du meilleur réalisateur à l’ARFF, Amsterdam 2020. Over The Bridge est son premier long métrage et sa première nationale à AFRIKALDIA.
DÉCLARATION DE LA RÉALISATRICE
Ad astra per aspera: « Dans l’adversité, nous atteignons les étoiles »: c’est le thème central du film. Il s’agit de la persévérance, des luttes émotionnelles profondes et de l’effort des hommes pour atteindre le ciel. Il s’agit également d’une remise en question personnelle et d’une recherche de ce qui est le mieux pour soi, en fin de compte pour le bien de tous. Over the Bridge incarne ce voyage à travers le personnage de son protagoniste chancelant, Folarin Marinho, et son parcours ardu vers l’accomplissement.
D’un point de vue cinématographique, je voulais que le film ait une composition qui encadre le personnage dans le monde du film avec un élément d’inconfort symétrique, même dans des décors élégants. Les espaces de l’histoire sont filmés à différents niveaux d’élévation. Il y a d’abord les « hauteurs », des vues générales de Lagos filmées avec des plans grandioses en contre-plongée des positions inaccessibles auxquelles nous aspirons. D’autres sont les plans des dessous des structures de la société au cours de la descente du personnage. J’ai imaginé cette histoire comme une allégorie moderne, le sens et le symbolisme ont donc été cruciaux dans la création de cette histoire qui parle aussi de nos situations sociales actuelles.
Over the Bridge est une parabole moderne qui vous fera passer de scènes rustiques et raréfiées sur un bateau de pêche aux duels et au double jeu d’une salle de réunion d’entreprise. Je veux que le public se rende dans ce Lagos alternatif et très décalé, qu’il entrevoie la vie et les foyers de ces personnages et qu’il ressorte enrichi de son expérience de spectateur d’Over the Bridge
TOSIN ODUTEKO (PRODUCTORA Y GUIONISTA DE OVER THE BRIDGE)
J’ai été attirée par ce thème en observant mon environnement, car je suis profondément intéressée par le voyage de nos esprits, associé à mon expérience dans un environnement de conseil à haute pression. Lorsque je me lance dans une histoire, je suis d’abord attirée par le personnage qui en détermine la direction. Je suis particulièrement sensible au fait que les problèmes de santé mentale sont endémiques dans notre société et au sein d’une certaine population masculine. D’un point de vue culturel, ces problèmes sont souvent stigmatisés ou passés sous silence, ce qui ne fait qu’exacerber les problèmes.
L’art et son pouvoir de refléter nos pensées est l’un des thèmes du film : notre protagoniste, Folarin, est souvent perdu dans des images d’un autre monde, un endroit vers lequel il « veut être transporté », vers lequel il veut fuir, et l’art le fait en offrant un reflet de ce que nous sommes incapables d’exprimer. L’art a toujours formé la tapisserie naturelle de notre culture et de notre mode de vie. Le réalisateur et moi-même espérions utiliser cette forme d’art pour transmettre non seulement sa beauté visuelle, mais aussi sa capacité à raconter la même histoire sous un autre angle.
En écrivant Over The Bridge, j’ai constaté que mes expériences personnelles dans un monde physique et spirituel trouvaient leur place dans la narration de cette histoire avec la vie/monde alternatif dans lequel se trouve le personnage principal. Tout comme l’art est utilisé comme motif de réflexion, je l’ai également exploré à travers la nature et la matière, et plus tard avec les thèmes de l’eau et du pont : ces parallèles sont devenus des références naturelles dans le scénario et une palette à partir de laquelle nous avons construit.